
Le mot de la rédaction, publié le 25/04/2025
Situé au sud-est de la ville, le temple Tōfuku-ji offre une atmosphère paisible et contemplative, loin de l’agitation touristique des temples les plus célèbres de Kyoto.
Fondé en 1236 par le moine Enni Ben’en, le Tōfuku-ji est l’un des cinq grands temples zen de Kyoto. Il appartient à l’école Rinzai et conserve encore aujourd’hui une vocation monastique active. Malgré plusieurs incendies au fil des siècles, de nombreux bâtiments ont été reconstruits dans le respect de l’architecture traditionnelle.
L’entrée du site se fait par la Sanmon, une imposante porte en bois classée Trésor national. Elle donne le ton : sobriété, verticalité et spiritualité. Les visiteurs peuvent aussi découvrir le Hondō (salle principale) et surtout les jardins, soigneusement entretenus et profondément liés à la pratique zen.
L’un des atouts du Tōfuku-ji est la présence de jardins contemporains dessinés dans les années 1930 par Shigemori Mirei, figure majeure de l’art paysager japonais moderne.
Autour du Hojo (la résidence de l’abbé), quatre jardins à l’esthétique très épurée mêlent pierres, mousses et sable ratissé. Le plus photographié reste sans doute celui du sud, avec ses blocs rectangulaires posés sur une mer de gravier clair, entre modernité et tradition. Chaque saison leur donne un autre visage, et l’automne, en particulier, sublime l’ensemble.
Le Tōfuku-ji est l’un des lieux les plus fréquentés de Kyoto à la mi-novembre, quand les érables rouges (momiji) enflamment les collines autour du temple. Le contraste entre la pierre, le bois sombre des bâtiments et les teintes vives des feuillages crée un tableau saisissant.
Le pont Tsutenkyo, qui surplombe une vallée boisée, attire une foule dense pendant cette période. Le reste de l’année, la fréquentation est beaucoup plus raisonnable. C’est alors l’occasion de profiter du calme, d’écouter les oiseaux, ou simplement de s’asseoir quelques minutes face à un jardin zen.
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