Que faire à Santa Marta : les activités incontournables en 2025

Visiter Santa Marta : là où la montagne embrasse la mer Caraïbe

Le mot de la rédaction, publié le 26/09/2025

Peu de villes au monde peuvent se vanter d'avoir des plages paradisiaques à quinze minutes et des sommets enneigés à quelques heures de route. Santa Marta dégage cette énergie particulière des ports caribéens où l'air salin se mélange aux effluves de café fraîchement torréfié, où les pêcheurs remontent leurs filets pendant que les randonneurs préparent leur ascension vers la Ciudad Perdida.

Cette doyenne des cités colombiennes cache derrière sa façade coloniale décrépie des trésors naturels qui défient l'imagination.

La porte d'entrée des aventuriers

Cette destination s'adresse aux voyageurs qui voient plus loin que les cartes postales. Si vous cherchez des plages de rêve accessibles en tongs depuis votre hôtel, dirigez-vous plutôt vers les Maldives. Santa Marta exige un minimum d'effort physique et d'esprit d'aventure pour révéler ses merveilles : randonnées dans la jungle, treks de plusieurs jours, transports parfois chaotiques.

Elle convient parfaitement aux amateurs de nature sauvage, aux passionnés d'histoire précolombienne et aux voyageurs qui acceptent l'inconfort temporaire pour des expériences uniques. Budget modéré à élevé selon vos ambitions : une excursion d'une journée au parc Tayrona coûte environ 15 euros, mais un trek vers la Ciudad Perdida peut atteindre 350 euros par personne.

Le centre historique : entre grandeur passée et renaissance

Les rues pavées du centro histórico racontent cinq siècles d'histoire mouvementée. La cathédrale, où reposent les restes de Simón Bolívar avant leur transfert au Venezuela, domine la Plaza de Armas ombragée de palmiers royaux. Les façades coloniales délavées par les embruns cachent parfois des patios fleuris où le temps semble suspendu.

Le Museo del Oro Tairona expose les chefs-d'œuvre d'orfèvrerie des civilisations précolombiennes qui peuplaient la région. Ces pièces uniques révèlent la sophistication artistique des peuples indigènes bien avant l'arrivée des Espagnols. Ne manquez pas la Casa de la Aduana, l'une des plus anciennes constructions d'Amérique du Sud.

Le conseil d'ami : Visitez le centre historique tôt le matin ou en fin d'après-midi pour éviter la chaleur écrasante. Les ruelles pavées deviennent des fours entre 11h et 15h.

Le parc national Tayrona : sanctuaire naturel du littoral

Trente-quatre kilomètres de côtes sauvages où la Sierra Nevada plonge directement dans la mer Caraïbe. Les plages de Cabo San Juan et La Piscina justifient à elles seules le voyage : sable doré bordé de cocotiers, eaux turquoise et rochers de granit sculptés par les vagues. Mais attention, la baignade reste dangereuse sur plusieurs plages à cause des courants violents.

L'accès demande une randonnée de 45 minutes à 2 heures selon votre destination finale, sous un soleil tropical impitoyable. Les sentiers serpentent à travers la forêt sèche tropicale, habitat de singes hurleurs et d'iguanes géants. Prévoyez eau, protection solaire et chaussures fermées : les serpents ne sont pas rares.

L'hébergement dans le parc se limite aux ecohabs spartiate et aux campings basiques. Réservation indispensable en haute saison, car la capacité d'accueil reste volontairement limitée pour protéger l'écosystème.

Le conseil d'ami : Arrivez dès l'ouverture du parc à 8h pour éviter la foule et la chaleur. Les derniers bus retour partent vers 15h, planifiez en conséquence.

La Ciudad Perdida : trek mythique dans la jungle

Cachée dans les hauteurs de la Sierra Nevada, cette cité précolombienne découverte en 1972 rivalise avec le Machu Picchu en beauté et en mystère. Le trek de 4 à 6 jours à travers la jungle dense constitue une expérience physique et spirituelle intense. Terrasses de pierre millénaires, rivières cristallines et rencontres avec les communautés indigènes kogis ponctuent cette aventure inoubliable.

L'effort physique ne doit pas être sous-estimé : 46 kilomètres de marche sur terrain accidenté, par des températures dépassant souvent 35 degrés et une humidité de 90%. Les nuits se passent dans des campements rudimentaires sans eau chaude ni électricité. Mais l'arrivée sur le site archéologique compense largement ces désagréments temporaires.

Le conseil d'ami : Réservez votre trek au moins une semaine à l'avance avec une agence agréée. Les autorités limitent l'accès à 200 personnes par jour pour préserver le site.

Taganga : village de pêcheurs en mutation

Ce petit port de pêche coincé entre deux collines arides conserve encore des allures de bout du monde, malgré l'afflux croissant de routards attirés par les prix dérisoires. Les barques colorées se balancent dans la baie while que les pêcheurs réparent leurs filets sur la plage de galets. L'ambiance décontractée séduit les voyageurs au budget serré.

Taganga sert de base pour découvrir des plages plus isolées comme Playa Grande, accessible uniquement en bateau. Les fonds marins de la région attirent les plongeurs débutants avec des centres de formation proposant des baptêmes à partir de 25 euros. Mais la qualité de l'eau et la visibilité restent variables selon les saisons.

Où manger et boire à Santa Marta ?

La gastronomie costeña mélange influences africaines, indigènes et espagnoles dans des plats généreux et épicés. Le pescado frito (poisson grillé) accompagné de patacones (bananes plantain écrasées) constitue le plat emblématique des restaurants face à la mer. Les arepas de huevo vendues dans la rue offrent un petit-déjeuner copieux et authentique.

Le mercado público regorge de fruits tropicaux : corozo, níspero et guanábana se dégustent en jus fraîchement pressés pour quelques pesos. Les bars du callejón del correo proposent des cocktails à base de rhum local dans une ambiance caribéenne décontractée. Goûtez absolument le coctél de camarones, crevettes marinées dans du citron vert et des épices locales.

Où dormir à Santa Marta et aux alentours ?

Le centro histórico offre le meilleur compromis entre authenticité et proximité des services. Les hôtels-boutiques installés dans d'anciennes demeures coloniales mélangent charme historique et confort moderne, comptez 40 à 80 euros la nuit. Le quartier Rodadero concentre les hôtels de chaîne face à la plage principale, plus prévisibles mais moins caractériels.

Taganga attire les backpackers avec ses auberges bon marché (8 à 15 euros le dortoir) et son ambiance décontractée. Pour une expérience unique, optez pour les ecohabs du parc Tayrona : bungalows écologiques intégrés dans la végétation tropicale, mais réservation obligatoire plusieurs semaines à l'avance.

Comment se rendre et se déplacer à Santa Marta ?

L'aéroport Simón Bolívar se trouve à 20 minutes du centre-ville. Des vols directs relient Santa Marta à Bogotá (1h30), Medellín (1h15) et Cartagena (45 minutes). Un taxi depuis l'aéroport coûte environ 25 000 pesos, les bus locaux 2 000 pesos mais avec plusieurs arrêts.

Depuis Cartagena, comptez 4 heures de bus par une route côtière panoramique pour 25 000 pesos. Les compagnies Berlinas et Copetran proposent des services fiables avec climatisation. En ville, les taxis restent le moyen le plus pratique (course de base 6 000 pesos), mais négociez toujours le prix avant de monter.

Quand y aller ?

La saison sèche de décembre à avril offre les meilleures conditions avec moins de pluie et des températures plus supportables. Évitez absolument septembre et octobre, mois les plus pluvieux où certains sentiers du parc Tayrona ferment temporairement. Les mois de janvier-février attirent le plus de visiteurs, réservez vos hébergements à l'avance et attendez-vous à des prix plus élevés.