Tout près du port, à l'est de Corfou, on ne voit qu'elle lorsqu'on arrive. Sur sa presqu'île, la vieille forteresse se voulait être un bastion imprenable et aujourd'hui encore, alors que la République Vénitienne n'est plus, elle domine par sa puissance. Transformée au fil des guerres, des assauts et des sièges, les vestiges que l'on peut visiter ont été édifiés entre le XVe et XVIIIe siècle. Des remparts aux monuments, les pierres racontent des histoires, celles de Corfou, qui commencent sous les Byzantins et se poursuit sous vos yeux, hypnotisés par une des plus impressionnante forteresse d'Europe.
Avec un passé aussi tumultueux que celui de Corfou, la forteresse s'est adaptée à ses multiples assaillants, principalement les Ottomans, mais a également été façonnée par les différents vainqueurs. Les styles architecturaux des époques byzantine, vénitienne et britannique se mêlent, notamment dans les bastions. Ces barrières infranchissables protégeaient l'ancienne ville et, avec les tours, ils sont encore considérés comme des chefs-d’œuvre de génie militaire. Le contrafossa, fossé de 15m crée par les Vénitiens, est surmonté d'un pont permanent qui s'ouvre sur l'intérieur de la citadelle. Des nombreuses salles voûtées, anciens avant-postes, ponctuent le passage et un musée avec des collections de mosaïques, des pièces d'architecture et des icônes de l'époque Byzantine est ouvert.
Un pont de pierre mène à l'ancien baraquement des anglais et à uneprison vénitienne de 1786. Les monuments ne manquent pas : une tour horloge, différentes portes mais aussi la tour de pierre où se dresse l'immense croix qui domine le site, le phare avec canons et artillerie... La visite est infiniment riche. Des Anglais, demeure un ancien hôpital mais surtout l'église Saint-Georges aux allures de temple romain avec ses six colonnes doriques. Le chemin principal et ses passages faits de tunnels conduisent au sommet du promontoire, d'où la vue panoramique sur Corfou et la mer est fabuleuse.
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