Basilique de San Nicola : avis, tarif 2025 et Code Promo exclusif

La Basilique San Nicola : le sanctuaire où repose le véritable Saint-Nicolas

Le mot de la rédaction, publié le 22/10/2025

Deux tours massives encadrent une façade d'une austérité presque militaire. Aucune fioriture baroque, juste la pierre blanche qui vibre sous le soleil des Pouilles. Derrière ces murs épais bat le cœur spirituel de la ville : la Basilique San Nicola abrite depuis 1087 les reliques de Saint Nicolas, l'évêque de Myre devenu le légendaire Père Noël.

Pourquoi la basilique mérite le détour ?

Le 9 mai 1087, soixante-deux marins barésiois ont dérobé les ossements du saint dans son église de Myra, en Turquie actuelle, pour les soustraire aux Turcs seldjoukides. Leur arrivée à Bari déclencha une liesse populaire et le vœu de bâtir un sanctuaire digne du trésor.

La crypte fut achevée en un temps record - le pape Urbain II la consacra dès 1089. L'édifice complet prit un siècle supplémentaire. Cette basilique devint le prototype de l'architecture romane des Pouilles : des formes massives, des lignes sobres, une puissance tranquille qui traverse les siècles.

Aujourd'hui, le lieu accueille autant de pèlerins catholiques qu'orthodoxes. Cette vocation œcuménique fait sa singularité - rares sont les édifices où deux traditions chrétiennes cohabitent si naturellement.

La crypte et ses mystères

Descendez les marches latérales. La température chute, l'obscurité s'épaissit. Vingt-six colonnes aux chapiteaux byzantins et romans soutiennent les voûtes basses. L'odeur d'encens flotte dans l'air confiné.

Les reliques de Saint Nicolas reposent sous l'autel, protégées par une grille. Un retable d'argent somptueux, commencé en 1319 par le tsar serbe et refait en style baroque en 1684, brille dans la pénombre. Chaque 6 décembre, le clergé descend une fiole dans le tombeau pour recueillir la manne de Saint Nicolas, un liquide mystérieux qui s'écoulerait des reliques et auquel on prête des vertus miraculeuses.

À côté, une chapelle orthodoxe aménagée en 1966 accueille les liturgies orientales. Les chants byzantins résonnent différemment entre ces pierres millénaires.

Le conseil d'ami : Venez tôt le matin, vers 7h30, quand la basilique s'éveille à peine. La lumière rasante filtre par les fenêtres romanes et la crypte est presque déserte - l'atmosphère devient vraiment recueillie.

Les trésors artistiques à ne pas manquer

L'intérieur frappe par son ampleur épurée. Trois nefs séparées par des colonnes antiques réemployées créent un espace à la fois vaste et sobre. Le plafond de bois doré du XVIIe siècle apporte une touche de chaleur baroque - c'est l'un des rares ajouts conservés après les restaurations du XXe siècle.

Ne manquez pas ces éléments remarquables :

• Le ciborium du XIIIe siècle au-dessus de l'autel, le plus ancien des Pouilles, décoré de mosaïques et porté par quatre colonnes historiées
• Le trône épiscopal (cathedra) de l'abbé Elia, chef-d'œuvre de sculpture romane achevé à la fin du XIe siècle
• Le tombeau de Bona Sforza, reine de Pologne, en marbre Renaissance du XVIe siècle, encadré de deux figures féminines représentant Bari et la Pologne
• Les pavements en mosaïque qui parsèment la crypte et le presbyterium

Adjacent à la basilique, le Museo Nicolaiano expose calices, vêtements liturgiques, manuscrits enluminés et la couronne du roi normand Roger II. L'occasion de prolonger l'immersion dans l'histoire barésioise.

Un lieu vivant au quotidien

La basilique reste un édifice actif, pas seulement un musée fossilisé. Les messes quotidiennes rythment la journée, les Barésiois y passent allumer un cierge, les touristes s'y recueillent. Début mai, la Festa di San Nicola transforme la ville en capitale du pèlerinage - processions, musique, feux d'artifice honorent le saint patron pendant trois jours.

Faites le tour extérieur de l'édifice pour découvrir les portails sculptés aux motifs végétaux, les scènes de chevaliers, les taureaux et éléphants qui supportent les colonnes. Chaque détail raconte une histoire médiévale gravée dans la pierre blonde.