Où dormir à Rome : comment choisir quartier et hébergement

Rome, la Ville Éternelle... Après plusieurs séjours dans la capitale italienne, je peux vous affirmer une chose : le choix de votre quartier peut faire ou défaire votre voyage. Lors de mon premier séjour, j'avais réservé un peu au hasard près de la gare Termini. Résultat ? Des trajets interminables et une ambiance qui m'avait un peu refroidi le soir.

Depuis, j'ai testé différents quartiers et types d'hébergements. Dans ce guide, je partage tout ce que j'ai appris pour vous aider à trouver l'endroit parfait selon votre profil, votre budget et vos envies.

Comment choisir son quartier à Rome ? Les critères qui comptent vraiment

Avant de foncer sur Booking, prenez 5 minutes pour vous poser les bonnes questions. Rome est trois fois plus grande que Paris, et contrairement à ce qu'on pourrait croire, le métro ne dessert pas le centre historique !

Le budget : premier critère de sélection

Les prix varient énormément d'un quartier à l'autre. Pour une chambre double correcte, comptez :

La durée de votre séjour change tout

Pour un week-end de 2-3 jours, privilégiez absolument le centre historique ou ses abords immédiats. Chaque minute compte, et vous ne voulez pas en gaspiller dans les transports.

En revanche, si vous restez une semaine ou plus, vous pouvez vous permettre un quartier légèrement excentré. Vous économiserez sur l'hébergement tout en découvrant une Rome plus authentique.

L'expérience recherchée : touristique ou locale ?

C'est LA question à vous poser. Voulez-vous être au cœur de l'action, entouré de monuments et de touristes ? Ou préférez-vous vivre comme un Romain, quitte à marcher un peu plus ?

Entre ces deux extrêmes, il existe une option que j'affectionne particulièrement : les boutique hôtels. Ces établissements de charme, souvent nichés dans des bâtiments historiques rénovés, offrent une expérience unique à mi-chemin entre le grand hôtel impersonnel et l'appartement. Si cette formule vous tente, voici un lien pour découvrir une sélection de boutique hôtel et dénicher des adresses avec du caractère.

Mon conseil : Rome se visite essentiellement à pied. Le métro ne compte que 3 lignes et ne passe pas dans le centre historique. Privilégiez un hébergement d'où vous pouvez rejoindre les principaux sites en 20-30 minutes de marche maximum.

Les quartiers incontournables pour une première visite à Rome

Si c'est votre première fois dans la Ville Éternelle, voici les zones que je recommande en priorité.

Centro Storico : le cœur battant de Rome

Le centre historique regroupe tout ce qui fait rêver : le Panthéon, la Piazza Navona, la Fontaine de Trevi, le Campo de' Fiori... Dormir ici, c'est se réveiller au milieu d'un musée à ciel ouvert.

Mon astuce : dans le Centro Storico, tous les micro-quartiers ne se valent pas. Les abords immédiats du Panthéon et de Trevi sont les plus chers et les plus bruyants. Cherchez plutôt vers le Ghetto juif ou les rues derrière la Piazza Navona, vous gagnerez en tranquillité sans perdre en localisation.

Pour qui ? Les primo-visiteurs pressés qui veulent tout voir en un week-end.

Trastevere : mon coup de cœur absolu

S'il y a un quartier où j'adorerais vivre, c'est bien le Trastevere. De l'autre côté du Tibre, ce labyrinthe de ruelles pavées couvertes de lierre m'a conquis dès ma première visite.

C'est ici que j'ai mangé les meilleures pâtes cacio e pepe de ma vie, dans une petite osteria qui ne payait pas de mine. Le soir, les places s'animent, les musiciens de rue jouent, et on comprend ce que signifie vraiment la dolce vita.

Mon astuce : évitez les rues autour de la Piazza Santa Maria in Trastevere si vous cherchez le calme. Préférez la partie sud du quartier, au-delà du Viale Trastevere, bien plus paisible.

Pour qui ? Les couples en quête de romantisme, les foodies, les amateurs de vie nocturne.

Monti : le quartier branché près du Colisée

Monti est une pépite. Ce petit quartier coincé entre la gare Termini et le Colisée a longtemps eu mauvaise réputation. Aujourd'hui, c'est devenu le spot des Romains branchés : boutiques vintage, bars à vin naturel, cafés hipster et galeries d'art.

J'y ai séjourné lors de mon dernier voyage et j'ai adoré pouvoir rejoindre le Colisée en 10 minutes à pied tout en logeant dans un quartier vivant et authentique.

Mon astuce : la Piazza della Madonna dei Monti est le cœur du quartier. Le soir, les jeunes Romains s'y retrouvent avec une bière à la main. Parfait pour sentir le pouls de la ville.

Pour qui ? Les jeunes voyageurs, les amateurs de quartiers authentiques et branchés.

Prati et le Vatican : idéal pour les familles

Le quartier de Prati, juste à côté du Vatican, est mon choix préféré quand je voyage en famille ou que je veux du calme. C'est un quartier résidentiel, avec de belles avenues, des commerces de proximité et une atmosphère très différente du centre touristique.

Mon astuce : la Via Cola di Rienzo est une grande artère commerçante où vous trouverez tout ce dont vous avez besoin. Et pour manger, éloignez-vous de 2-3 rues du Vatican pour trouver des trattorias authentiques.

Pour qui ? Les familles, les voyageurs organisés qui veulent visiter le Vatican dès l'ouverture.

Les quartiers alternatifs pour sortir des sentiers battus

Vous connaissez déjà Rome ou vous cherchez une expérience plus authentique ? Ces quartiers moins touristiques valent vraiment le détour.

Testaccio : le paradis des gourmands

Si la gastronomie est votre priorité, foncez à Testaccio. Cet ancien quartier ouvrier, construit autour des anciens abattoirs, est le berceau de la cuisine romaine : c'est ici qu'ont été inventés les plats à base d'abats qui font la réputation de la ville.

Le Mercato di Testaccio est une merveille : un marché couvert où les Romains font leurs courses depuis des générations. On y trouve des stands de street food incroyables, notamment le fameux supplì (boulette de riz frite au cœur filant).

À ne pas manquer : Testaccio abrite certaines des meilleures trattorias de Rome, comme Felice a Testaccio (réservation indispensable) ou Flavio al Velavevodetto, creusé dans le Monte dei Cocci, une colline artificielle faite de tessons d'amphores antiques !

Pour qui ? Les foodies, les voyageurs en quête d'authenticité, ceux qui fuient les touristes.

San Lorenzo : l'énergie étudiante

Juste derrière la gare Termini, San Lorenzo est le quartier de l'université La Sapienza. Ici, pas de monuments ni de touristes, mais une énergie jeune et alternative : street art sur les murs, bars à bière pas chers, librairies indépendantes et pizzerias où la part coûte 2 €.

C'est le quartier idéal si vous cherchez à faire la fête sans vous ruiner. Le soir, les terrasses débordent d'étudiants et l'ambiance est électrique.

Attention : ce n'est pas le quartier le plus charmant visuellement, et il peut être bruyant tard le soir. Mais pour les petits budgets et les noctambules, c'est parfait.

Pour qui ? Les jeunes voyageurs, les petits budgets, les fêtards.

Pigneto : le Brooklyn de Rome

Pigneto est LE quartier émergent de Rome. Autrefois populaire et un peu délabré, il attire désormais les artistes, les créatifs et les hipsters. Le réalisateur Pier Paolo Pasolini y a tourné plusieurs de ses films, et cet esprit underground persiste.

La Via del Pigneto, entièrement piétonne, est surnommée l'isola (l'île). Le jour, c'est un petit marché tranquille. Le soir, les bars se remplissent et la rue devient le centre de la vie nocturne alternative romaine.

Pour qui ? Les amateurs de street art, de vie nocturne alternative, de quartiers en mutation.

Aventine : le secret le mieux gardé de Rome

L'Aventine est un quartier résidentiel chic, perché sur l'une des sept collines de Rome. C'est ici que se trouve le Jardin des Orangers (Giardino degli Aranci), l'un des plus beaux points de vue sur la ville.

Mais le vrai trésor de l'Aventine, c'est le fameux trou de serrure (Il Buco della Serratura). Sur la place des Chevaliers de Malte, une porte fermée cache une surprise : en regardant par le trou de la serrure, on aperçoit le dôme de Saint-Pierre parfaitement cadré au bout d'une allée de cyprès. Magique !

Pour les romantiques : L'Aventine est l'un des quartiers les plus calmes et les plus romantiques de Rome. Les hôtels y sont moins chers que dans le centre, et l'ambiance est incomparable au coucher du soleil.

Pour qui ? Les couples en quête de tranquillité, les voyageurs qui connaissent déjà Rome.

Les quartiers à éviter (ou à choisir en connaissance de cause)

Termini : pratique mais sans charme

La zone autour de la gare Termini concentre les hébergements les moins chers de Rome. C'est aussi le hub des transports : les deux lignes de métro s'y croisent, et c'est là qu'arrive le train depuis l'aéroport.

Soyons honnêtes : ce n'est pas le quartier le plus agréable. Certaines rues sont sales, l'ambiance peut être pesante le soir, et il n'y a pas grand-chose à voir. Mais si votre budget est serré ou que vous avez un train tôt le matin, ça peut faire l'affaire.

• Choisissez Termini si : vous avez un petit budget, vous restez une seule nuit, vous avez un train ou avion tôt le matin
• Évitez Termini si : vous voulez profiter de l'ambiance romaine, vous voyagez en couple ou en famille, c'est votre premier séjour à Rome

Mon astuce : si vous optez pour Termini, cherchez un hébergement vers la Via Marsala ou près de la Basilique Santa Maria Maggiore, les coins les plus corrects du quartier.

Les abords immédiats de la Fontaine de Trevi

Ça peut sembler contre-intuitif, mais je déconseille de dormir juste à côté de la Fontaine de Trevi. La zone est saturée 24h/24, les prix sont gonflés, et le bruit est permanent.

Préférez un hébergement à 10-15 minutes à pied de la fontaine : vous profiterez quand même de la magie du quartier, mais avec plus de tranquillité et un meilleur rapport qualité-prix.

Quel type d'hébergement choisir à Rome ?

Au-delà du quartier, le type d'hébergement influence énormément votre expérience. Voici ce que j'ai appris en testant différentes formules.

Les hôtels classiques : attention aux mauvaises surprises

Rome compte des milliers d'hôtels, mais beaucoup sont vieillissants. Les bâtiments historiques sont magnifiques de l'extérieur, mais les chambres peuvent être sombres, petites et mal insonorisées.

Mes conseils pour bien choisir :

• Vérifiez les photos récentes sur plusieurs sites
• Lisez les avis qui mentionnent la taille de la chambre et le bruit
• Privilégiez les établissements rénovés récemment
• Vérifiez s'il y a un ascenseur (beaucoup d'immeubles anciens n'en ont pas)

Les B&B et chambres d'hôtes : le bon plan romain

Le concept de B&B à l'italienne est un peu différent de ce qu'on connaît en France. Ce sont souvent des appartements dont quelques chambres ont été rénovées pour l'accueil de voyageurs.

Attention : Malgré le nom, le petit-déjeuner n'est pas toujours inclus dans les B&B italiens ! Vérifiez bien avant de réserver. Parfois, on vous donne simplement un bon pour un café et un cornetto dans un bar partenaire.

C'est souvent une excellente option : prix attractifs, emplacements centraux, accueil personnalisé. Mon B&B préféré à Rome était tenu par un couple de Romains qui m'ont donné des adresses incroyables.

Les appartements : idéal pour les séjours longs

Si vous restez 4 jours ou plus, ou si vous voyagez en famille ou en groupe, un appartement peut être très rentable. Vous économisez sur les repas en cuisinant, et vous avez plus d'espace pour vous détendre.

Points de vigilance :

• Vérifiez les frais de ménage (parfois 50-80 € en plus)
• Attention à la taxe de séjour (environ 3,50 € par personne et par nuit) parfois non incluse
• Lisez les avis sur l'arrivée (certains propriétaires sont difficiles à joindre)
• Méfiez-vous des annonces trop belles pour être vraies

Les auberges de jeunesse : pas que pour les jeunes

Rome compte plusieurs auberges de jeunesse de qualité, avec des chambres privées en plus des dortoirs. C'est une option économique même pour les voyageurs plus âgés qui acceptent un confort basique.

Les meilleures se trouvent dans le quartier de Termini et à Trastevere. Comptez 20-35 € pour un lit en dortoir, 60-90 € pour une chambre privée.

Les hébergements religieux : l'option méconnue

Rome étant le centre de la chrétienté, de nombreux couvents et institutions religieuses proposent des chambres. C'est une option économique et souvent très bien située (notamment près du Vatican).

Mes conseils pratiques pour réserver malin

Quand réserver son hébergement à Rome ?

Plus vous réservez tôt, plus vous aurez de choix et de bons prix. Pour les périodes de pointe, je recommande de réserver 3 à 6 mois à l'avance.

Les périodes à éviter (affluence maximale et prix élevés) :

• Pâques et la semaine qui précède
• Les ponts de mai (1er mai, 8 mai)
• Noël et Nouvel An
• Grands événements religieux (canonisations, jubilés)

Les meilleures périodes (bon compromis météo/prix/affluence) :

• Janvier-février (hors période de soldes)
• Novembre (sauf ponts)
• Mi-septembre à mi-octobre

Les détails à vérifier avant de réserver

• L'insonorisation : Rome est une ville bruyante. Vérifiez les avis qui mentionnent le bruit, et demandez une chambre sur cour si possible.
• La climatisation : indispensable en été ! Vérifiez qu'elle est bien fonctionnelle et incluse dans le prix.
• L'ascenseur : les immeubles romains ont souvent 4-5 étages sans ascenseur. Problématique avec des valises lourdes.
• La taxe de séjour : environ 3,50 € par personne et par nuit, souvent à payer sur place en espèces.
• Le petit-déjeuner : vérifiez s'il est inclus et ce qu'il comprend. Parfois, un café au bar du coin est plus authentique !

Le cas de la voiture : mon avis tranché

Si vous prévoyez de venir à Rome en voiture, j'ai un conseil simple : n'y pensez même pas.

Le centre historique est une ZTL (Zone à Trafic Limité) où seuls les résidents peuvent circuler. Si vous y entrez sans autorisation, vous recevrez une amende salée (parfois plusieurs mois après !). Le stationnement est un cauchemar et coûte une fortune.

Si vous êtes en road trip : laissez votre voiture dans un parking en périphérie (certains hôtels proposent des partenariats) et visitez Rome à pied. Vous gagnerez du temps, de l'argent et du stress.

Comment rejoindre son hébergement depuis l'aéroport ?

Depuis l'aéroport de Fiumicino (FCO)

C'est l'aéroport principal, à 30 km du centre. Plusieurs options :

Mon conseil : si vous logez près de Termini, le Leonardo Express est imbattable. Sinon, le taxi à tarif fixe peut valoir le coup à plusieurs.

Depuis l'aéroport de Ciampino (CIA)

Aéroport des low-cost, à 15 km du centre. Pas de train direct, mais des bus réguliers vers Termini (environ 6 €, 40 min).

Récapitulatif : quel quartier selon votre profil ?

Bilan : trouver le bon quartier, c'est déjà réussir son voyage

Choisir où dormir à Rome n'est pas une décision anodine. Le bon quartier peut transformer un simple séjour en expérience inoubliable. J'espère que ce guide, fruit de plusieurs voyages et de nombreuses expérimentations, vous aidera à trouver l'endroit parfait pour vous.

Mon dernier conseil ? N'ayez pas peur de sortir des sentiers battus. Certains de mes plus beaux souvenirs romains viennent de quartiers que je n'aurais jamais découverts en restant dans le centre touristique.

Et vous, dans quel quartier avez-vous séjourné à Rome ? Partagez vos expériences et vos bonnes adresses en commentaire, j'adorerais échanger avec vous !