
2 jours à Varsovie : les 9 incontournables à voir
En novembre 2015, j'ai eu l'occasion de passer 2 jours à Varsovie avec mon amoureux, un super séjour qui ne m'aura presque...
Le mot de la rédaction, mis à jour le 04/12/2025
Il est 7h du matin sur la place du Marché de la Vieille Ville. Les façades pastel se teintent de rose pâle, les pavés brillent encore de la rosée nocturne, et seuls quelques joggers perturbent le silence. Dans quelques heures, cette même place sera le cœur battant d'une capitale de deux millions d'habitants.
C'est ça, Varsovie : une ville qui sait ralentir et accélérer, une métropole qui a choisi de reconstruire pierre par pierre ce que la guerre avait anéanti à 85%. Ce n'est pas une ville-musée figée dans le passé, mais une capitale résolument tournée vers l'avenir, où les gratte-ciels côtoient les églises baroques et où le street art fleurit sur les murs des anciens quartiers ouvriers.
Si vous cherchez une destination abordable avec une vraie personnalité, Varsovie mérite votre attention. La ville séduit les amateurs d'histoire contemporaine, les passionnés de musées interactifs et ceux qui apprécient une scène gastronomique en pleine effervescence. Les noctambules trouveront leur bonheur dans le quartier de Praga, tandis que les mélomanes pourront écouter du Chopin gratuitement dans les parcs chaque été.
En revanche, si vous rêvez d'une ville pittoresque figée dans le temps façon Prague ou Cracovie, vous risquez d'être déstabilisé. Varsovie assume ses cicatrices : l'architecture soviétique côtoie les reconstructions, les tours de verre surgissent partout. Cette juxtaposition peut déconcerter, mais elle raconte une histoire fascinante. La ville se parcourt aisément à pied ou en transports en commun très efficaces, pas besoin de voiture.
Comptez entre 45 et 90€ par jour selon votre style de voyage. Un lit en auberge revient à 15-20€, une chambre d'hôtel correct à 50-70€. Un repas complet dans un bar mleczny coûte moins de 5€, un dîner dans un bon restaurant 15-25€.
Commencez par la Barbacane, avant-poste des anciens remparts. Cette forteresse circulaire marque l'entrée de Stare Miasto, la Vieille Ville classée à l'UNESCO non pas pour son ancienneté, mais pour l'exploit de sa reconstruction. Chaque bâtiment a été méticuleusement rebâti d'après des peintures de Canaletto et des photos d'avant-guerre.
La Rynek Starego Miasta déploie ses maisons colorées autour de la statue de la Sirène, symbole de la ville dont la sœur jumelle se trouverait à Copenhague. Passez sous les arcades du château royal pour découvrir des intérieurs somptueux où Napoléon rencontra Marie Walewska. Les tableaux de Rembrandt et Bernardo Bellotto ont survécu aux bombardements et sont revenus orner les murs.
Conseil d'ami : le château est gratuit le mercredi. Arrivez à l'ouverture pour éviter les groupes scolaires qui débarquent vers 10h30.
Remontez la rue Freta jusqu'à Nowe Miasto, la "ville nouvelle" qui date pourtant du XVe siècle. C'est là qu'est née Marie Curie, dans une maison transformée en petit musée. L'église Sainte-Croix, un peu plus au sud, abrite une urne contenant le cœur de Frédéric Chopin, scellée dans le deuxième pilier à gauche de la nef. Le compositeur avait demandé que son cœur revienne en Pologne même si son corps reposait au Père-Lachaise.
Traversez la Vistule pour découvrir un quartier qui a longtemps eu mauvaise réputation. Praga a échappé aux bombardements et conserve de vrais bâtiments d'avant-guerre, façades écaillées, cours intérieures ornées de statues religieuses et impacts de balles jamais rebouchés. Roman Polanski y a tourné plusieurs scènes du Pianiste car le décor n'avait pas besoin d'être reconstitué.
Le quartier s'est transformé ces dix dernières années. Les artistes ont investi les usines désaffectées, les murs se couvrent de fresques monumentales, les bars alternatifs ont poussé sur la rue Ząbkowska. Le Koneser Center, ancienne distillerie de vodka, abrite désormais galeries d'art, restaurants branchés et le Musée de la Vodka avec dégustation finale.
Conseil d'ami : réservez une visite guidée street art pour ne pas passer à côté des meilleures œuvres cachées dans les cours intérieures. Le Musée du Néon à Soho Factory expose plus de 200 enseignes lumineuses de l'époque communiste.
Varsovie possède certains des musées les plus marquants d'Europe sur l'histoire du XXe siècle. Le Musée POLIN, consacré à l'histoire des Juifs de Pologne, retrace mille ans de présence juive à travers des galeries interactives époustouflantes. La reconstitution de la coupole polychrome d'une synagogue en bois du XVIIIe siècle vaut à elle seule la visite. Comptez trois à cinq heures pour parcourir l'ensemble.
Le Musée de l'Insurrection de Varsovie plonge dans les 63 jours de soulèvement d'août-septembre 1944. L'immersion est totale : réplique d'avion de combat suspendue au plafond, reconstitution des égouts par lesquels transitaient les résistants, témoignages vidéo des survivants. C'est éprouvant mais essentiel pour comprendre l'identité de la ville.
Le Musée Chopin, dans le palais Ostrogski, propose une approche radicalement différente. Chaque visiteur reçoit une carte magnétique qui déclenche les contenus multimédias selon ses envies. Des cabines individuelles permettent d'écouter l'intégrale de son œuvre. Gratuit le mercredi.
Le parc Łazienki et ses 76 hectares entourent l'ancienne résidence d'été du dernier roi de Pologne. Le Palais sur l'Eau se reflète dans un lac où évoluent cygnes et paons. De mi-mai à fin septembre, des concerts gratuits de Chopin ont lieu chaque dimanche à 12h et 16h au pied de sa statue. Les Varsoviens viennent en famille avec des couvertures de pique-nique.
Impossible d'éviter le Palais de la Culture et de la Science, cadeau empoisonné de Staline aux Polonais. Ce mastodonte de 237 mètres reste le plus haut bâtiment du pays. Les locaux plaisantent en disant que la terrasse panoramique offre la plus belle vue de Varsovie puisque c'est le seul endroit d'où l'on ne voit pas le Palais. La montée au 30e étage vaut le coup pour comprendre l'étendue de la ville.
Pour une vue plus confidentielle, grimpez sur le toit-jardin de la Bibliothèque universitaire. Ce jardin suspendu de 10 000 m² domine la Vistule et offre un panorama sur les toits et la skyline moderne.
La cuisine polonaise est roborative et réconfortante. Les pierogi se déclinent en dizaines de versions : farcis au fromage blanc et pomme de terre, à la viande, aux champignons, aux fruits pour les versions sucrées. La soupe żurek, à base de farine de seigle fermentée, se sert souvent dans une miche de pain creusée. Le bigos, ragoût de chou et de viandes, mijote pendant des heures.
Pour une expérience locale sans fioritures, poussez la porte d'un bar mleczny. Ces cantines datent de l'ère communiste et servaient des repas subventionnés aux ouvriers. Elles existent toujours avec leur décor spartiate, leur système de plateau-repas et leurs prix dérisoires. Bar Prasowy près du centre ou Bar Bambino offrent un voyage dans le temps culinaire pour moins de 5€.
Pour une ambiance plus contemporaine, direction le marché couvert Hala Koszyki, ancien marché Art nouveau reconverti en food hall tendance avec stands de cuisine du monde, microbrasserie et terrasses intérieures. Elektrownia Powiśle, ancienne centrale électrique, propose le même concept dans un écrin industriel spectaculaire.
Les amateurs de sucré fileront chez A. Blikle, pâtisserie historique ouverte depuis 1869, pour goûter les pączki, beignets polonais sans trou fourrés à la confiture de rose. La chocolaterie E. Wedel, active depuis 1851, sert un chocolat chaud épais comme une crème.
Le quartier de Śródmieście place au cœur de l'action, entre Vieille Ville et centres commerciaux modernes. Les hôtels y sont plus chers mais tout est accessible à pied. La rue Nowy Świat et ses prolongements regorgent de cafés et restaurants.
Pour un meilleur rapport qualité-prix, visez les quartiers de Mokotów ou Żoliborz, résidentiels mais bien desservis par le métro. Praga attire les voyageurs en quête d'ambiance alternative, avec des auberges de jeunesse installées dans d'anciens bâtiments industriels comme le Hostel Fabryka.
Les tarifs varient fortement : comptez 15-25€ pour un dortoir, 50-80€ pour une chambre double standard, 100-150€ pour un hôtel de charme. Les prix grimpent pendant les ponts de mai et les vacances d'été.
L'aéroport Chopin se trouve à 10 km du centre. Le train SKM rejoint la gare centrale en 20 minutes pour environ 1€, le bus 175 fait le même trajet. Un taxi coûte 10-15€. L'aéroport Modlin, utilisé par Ryanair, est plus excentré : comptez une heure de navette.
Depuis Paris, les vols directs prennent 2h15 avec Air France, LOT ou les low-cost Wizz Air et Ryanair. Comptez 50 à 150€ aller-retour selon la saison. Le train depuis Berlin dure environ 6 heures, une option intéressante pour un voyage plus lent.
Sur place, le réseau de métro, tramways et bus couvre toute la ville. Un ticket simple coûte environ 1€, un pass journalier 4€, un pass trois jours 9€. Le système de vélos en libre-service Veturilo offre les 20 premières minutes gratuites. La Vieille Ville et le centre se parcourent facilement à pied.
Les Polonais parlent de "l'automne doré" pour décrire septembre et octobre, quand les parcs se parent de couleurs flamboyantes et que les touristes se font rares. Le mois de juin combine températures agréables et longues journées. L'été peut être chaud et c'est la haute saison avec des prix plus élevés et les concerts de Chopin dans les parcs.
L'hiver est rude avec des températures négatives, mais les marchés de Noël illuminent la ville et les prix chutent.



Le classement est basé sur le nombre total de recommandations :
N°1 en Pologne
N°76 en Europe
N°122 dans le monde
88 activités
La ville dispose de très beaux parcs, notamment le parc Łazienki. En été, vous pouvez faire de la barque devant le château ou profiter d’un concert de Chopin.
Si vous vous éloignez un peu du centre historique, vous pouvez visiter le parc Wilanowski, situé dans la banlieue varsovienne. Il vaut vraiment le détour : l’intérieur du palais est incroyable.
La ville regorge également d’églises et de musées en tout genre. Si vous passez à l’office de tourisme, vous pouvez obtenir un petit carnet à faire tamponner dans chaque musée.
Côté spécialités culinaires, outre les typiques pierogi ou le żurek, je vous conseille aussi de tester leurs pâtisseries : elles sont délicieuses !